Jugement de Nicky Blackeagle

* Jeudi 16 décembre, il fait sombre dans la salle d'audience, Loli Pop's, juge de cette semaine ( la semaine prochaine c'est moi ) est assise devant son pupitre avec sa perruque ridicule. *

- Franchement, t'était obligée de te coiffer comme ça ?
- Tais toi !

* Je me tait et j'écris, parce que cette semaine, c'est moi le procureur, et donc je fais le rapport du jugement. Donc en cette fichue soirée d'automne ou il fait très froid, on juge Nicky Blackeagle, la plus grande criminelle que cette ville ai connue. D'ailleurs, elle est là Nicky, avec ses bagues en têtes de morts et ses cheveux ultras lisses, tellement lisses qu'on dirais des feuilles de papier coulées dans du béton. Autour d'elle, il n'y a personne, même si son jugement attire les curieux, ils ont pris soin de s'éloigner d'elle. A sa droite, il y a une fenêtre couverte par du carton qui refroidit encore plus la pièce. Moi je suis à gauche de Loli, et l'audience va commencer ... *

* Loli grogna. Qu'est-ce qu'elle avait sa perruque ? Elle l'avait emprunté à sa grand-mère, qui elle-même l'avait emprunté à sa grand-mère, qui... Bref, sa perruque, c'était pas de la camelotte. La juge croisa les bras, il faisait atrocement froid dans cette grande salle... Elle rangea quelques feuilles dans son classeur et observa l'accusée. Elle était plutôt impressionnante, la vilaine. Loli poussa un long soupir. Si elle lui donnait une trop grosse peine, Nicky ne la pardonnerait certainement pas. Evidemment, il fallait que ce soit elle qui se prenne le jugement de la plus grande cambrioleuse de la ville. La juge regarda la salle d'audience. On pouvait commencer ! Loli se racla la gorge, vérifia que Lune avait son crayon à la main, et déclara : *

- Bonjour à tous. Nous sommes réunit aujourd'hui pour le jugement de Nicky Blackeagle. Elle est accusée de...

* La juge regarda sa fiche. Elle avait du mal à se relire elle-même. Elle releva la tête, après quelques secondes, et continua : *

-... de cambriolages à mains armées, notamment à la bijouterie et directement chez des Véraniens, de tricheries au Casino, ainsi que d'avoir menacé des enfants au parc d'attraction.

* Loli hésita à parler de l'autre affaire. Seulement, elle se rattrapa. Elle n'avait pas le droit d'en parler. Alors elle se gratta machinalement le menton, et dit : *

- Je laisse la parole à l'accusée.

* Nicky sourit d'un air cruel, et dit, sûre d'elle *

- Votre honneur, vous oubliez l'affaire Van Gdall Crougnioutte, l'ancienne juge...

* Elle regarda la perruque de Loli *

- Au fait, cette perruque toute mitée, vous devriez la jeter à la poubelle, elle est vraiment ridicule, on dirais des bigoudis poilus !

*Elle jouait avec une de des bagues, malgré ses menottes, elle était très agile .*

* A ces mots, le public poussa un 'Oh...' et Loli devint rouge de colère. Comment osait-elle ? La juge passa une main dans sa perruque et écrasa le pied de Lune, qui essayait de se retenir de rire. Elle fusilla l'accusée du regard, et répondu. : *

- Miss Blackeagle, nous ne sommes pa ici pour parler de ma coiffure, et je vous interdit de donner votre avis sur celle-ci.

* Maintenant, il faudrait se justifier sur l'affaire 'secrète'. Elle regarda le procureur, comme pour l'appeller au secour. Seulement, c'était ELLE la juge, et c'était à ELLE de parler... D'un coup, il faisait plus chaud dans la salle... Les yeux de toute la salle étaient braqués sur elle, et Loli n'avait pas la moindre idée de ce qu'il fallait dire. Elle préféra faire comme si elle n'avait pas entendu la remarque de Nicky. *

- Je demande la parole à Esther Ique, qui a été victime d'un cambriolage à son magasin, la Miamerie.

* Je me leva et murmura à l'oreille de Loli *

- Elle n'est pas là, elle à piqué une crise dans son magasin parce que quelqu'un a voulu prendre une tomate, elle passe la nuit en prison pour prise d'otage... Mais tu peux envoyer les jurés délibérer.

* Je me rassit et continua mon rapport *

Citation :

[...] mais Esther Ique n'étant pas là, Loli Pop's se couvre de ridicule, au moins elle a chaud .

* Loli frappa sa tête entre ses mains. Juge ? Plus jamais ça ! Elle préférait largement son vrai travail. Les bêtes au moins, c'était sympa et ça cambriolait pas. Elle passa sa main sur son front pour enlever la sueur qui dégoulinait et fit un geste vers les jurés. *

- Ouais. Allez-y les gars...

* Pas du tout consciente que la phrase qu'elle venait de prononcer était loin d'être très respectable pour un juge, elle s'affala sur son siège en cuire, en ayant qu'une seule hâte : qu'elle puisse rentrer chez elle et que Nicky soit jetée en prison. *

* Les jurés délibérèrent durant de longues heures jusque très tard dans la nuit, puis retournèrent sur leurs bancs. Lune dormait et Loli somnolait. L'un d'eux se leva et dit :*

- En ce qui concerne la perruque du juge Loli, nous proclamons qu'un juge n'est pas en droit de porter pareille atrocité sur la tête. Quand à l'accusée Nicky Blackeagle, elle est condamnée à ... Mais où est-elle ? Où est l'accusée ?

* L'accusée avait arraché le carton et sauté par la fenêtre, puis s'était enfuie, on entendait un rire moqueur s'élever du jardin. *

* Loli releva la tête, en entendant un des jurés. Celui-ci fit encore déshonneur à sa perruque. Elle faillit répliquer, lui raconter l'histoire de cette magnifique objet de collection, mais ce n'était pas le moment. Nicky était partie. Ce jugement tournait au cauchemard. Où étaient passé les gardiens ? Ils avaient dû en avoir marre d'attendre la réponse des jurés. En tous cas, il ne restait plus que Lune et Loli dans la grande salle, et les jurés qui étaient revenus. Et voilà ! Nicky leur avait échappé ! Elle se tourna vers Lune : *

- Nom d'un... Et comment on va faire maintenant, hein ? Hein ?!

* Elle se tourna vers les jurés: *

-Et vous qu'est-ce que vous attendez ?! C'est quand même pas à moi d'aller la chercher ! Appellez les flics, allez !

* Lune regarda le carton par terre d'un air désolé *

- On devrait peut-être faire réparer cette fenêtre...

* Elle ramassa le rapport et sortit, suivie de Loli qui criait comme une hystérique et des jurés, complètement abasourdis.*